Atelier d’écriture : HisToiRe PouR TouS

Le complot

     Le complot

 

 


La ruelle où était située l’auberge était étroite et mal éclairée, combattre ici ne serait pas aisé, de plus elle se terminait en cul de sac. Lise savait bien que tout aurait été plus simple d’attendre sur la Grand place, mais il aurait fallu diviser le groupe déjà peu nombreux. Au moins ici c’était peu fréquenté et il y avait peu de chances qu’un passant ne les gènes. Elle se décala un peu de l’ombre de la cheminée qui la cachait et sorti un petit morceau de miroir, et avec elle fit signe aux autres. Louise répondit la première, elle était postée dans l’ombre de la porte de la maison abandonnée en face de l’auberge. Augustine répondit ensuite, elle était aussi dans le bâtiment d’en face, dans une pièce au premier étage, elle avait ouvert les fenêtres pour sortir rapidement et se tenait cachée dans l’ombre. Lise fit alors un signe vers la sortie de la ruelle où Camille attendait au cas où un des hommes qu’elles attendaient chercherait à d’enfuir.

     Lise savait qu’elles n’avaient pas droit à l’erreur, car si être un mousquetaire du roi était difficile, être un mousquetaire de la reine l’était encore plus. Cette garde était composée uniquement de femmes, car le roi jaloux ne laissait pas les hommes s’approcher trop près de son épouse. Mais, si elles échouaient la cour s’empresserait de dire que les représentantes du beau sexe n’avaient rien à faire dans la garde royale, et aurait dû restée à leur place et devenir des épouses silencieuses. Elle serra les dents à cette pensée et se concentra sur la porte en dessous d’elle. L’attente fut très longue, et les cloches de Notre Dame avaient sonnées la minuit depuis quelques temps et personne n’était encore sorti. Mais elle savait que les traitres à la couronne organisaient leur complot ici, il fallait juste faire preuve de patience.

 

    Un rire se fit alors entendre, il venait de la bâtisse surveillée. Sur un signe de Lise les mousquetaires se mirent en position. Six hommes sortirent tranquillement en plaisantant, et quand ils fermèrent la porte, Lise donna l’ordre de charger. Louise sortie de l’ombre en premier sa carrure imposante surprenait, et les hommes la regardaient les yeux écarquillés.

      - Au nom de la reine, nous vous arrêtons pour complot contre la couronne. Dit-elle pendant qu’Augustine descendait du balcon pour la rejoindre.

    Mais les traitres ne furent pas effrayés, deux d’entre d’eux qui étaient richement vêtu se précipitèrent sur elle l’épée à la main. Mais d’un geste vif, Louise dégaina et para l’attaque du premier et le repoussa avec force, puis en se décalant sur sa droite elle évita le second qui entrainé par sa vitesse bascula un peu en avant. Elle en profita pour aider son élan et le poussa violement contre le mur qui était tout proche, le bruit des os qui se brisent se fit entendre, alors que sont nez s’écrasait contre la pierre. Il porta sa main au visage en gémissant de douleur.

   Tout s’enchaina alors rapidement : profitant de la stupeur du moment, Augustine dégaina et attaqua l’homme le plus proche d’elle qui avait une grande cicatrice sur la joue droite. La surprise ne lui avait pas laissé le temps de sortir son épée, mais il était agile, et d’un bond en arrière il évita l’attaque. Il prit ensuite son arme en souriant, et profitant du fait qu’il était gaucher, il décida d’attaquer le flan droit de son adversaire. D’un geste souple Augustine para et le bruit des lames qui s’entrechocs résonna dans la ruelle. L’homme le plus grand l’attaqua par derrière masquant ainsi le peu de lumière autour d’elle, mais en se retournant elle n’eu que le temps de voir l’épée s’abattre sur elle. Alors qu’elle regardait la lame arrivée à la moitié de sa course, l’homme fut soudainement projeter sur le côté par une forme flou. En regardant où l’homme était tombé elle vit Lise qui se relevait. Cette dernière n’avait pas hésité à sauter du toit de l’auberge pour sauver sa compagne mousquetaire. Augustine fut sortie de ses pensées par le son d’une lame qui fouettait l’air, et se retourna pour se concentrer sur son premier adversaire.

    L’un des hommes qui n’avaient pas bougé tremblait de tout son corps, il ne semblait pas préparé à se battre au corps à corps. Il décida qu’il était plus sage de s’enfuir et parti en courant vers la sorti de la ruelle. Camille qui l’observait attendit qu’il soi presque à son niveau pour sortir de l’ombre. Il eu un hoquet de surprise et tomba ridiculement à la renverse, puis voyant qu’elle ne dégainait pas il se releva et lui dit d’une voix geignarde :

     - Je vous en pris, ne me tuez pas ! Je vous dirais tous ce que voulez, mais épargnez moi !

    Camille lui asséna tout de même un crochet du droit qui l’assomma et l’attacha rapidement avec la corde qu’elle avait sur elle. Elle le tira sur le côté et rejoignit rapidement les autres. Elle remarqua tout de suite que l’un d’eux était à terre, mais aussi qu’Augustine se battait à deux contre un. Elle décida de prendre part au combat, en la délestant de l’un d’eux, et connaissant l’orgueil de son amie elle choisie celui au visage ensanglanter qui était le plus faible.

    La ruelle si calme quelques instants avant, résonnaient du bruit des épées, et parfois d’un gémissement de douleur quand quelqu’un prenait un coup. Augustine avait la chemise déchirée au niveau du bras laissant apparaitre une longue blessure dont le sang qui en sortait imprégnait le tissu autour. Malgré la douleur elle continuait à se battre, et le piètre état de son adversaire la mettait en joie. Sa veste était en lambeau et certaines plaies saignaient abondement, son œil gauche était gonflé depuis sa rencontre avec le poing gauche d’Augustine. Il avait à ce moment compris qu’il devait se tenir hors de portée de ses coups. Elle l’attaqua alors en faisant un geste souple à l’épée en la déviant légèrement vers le haut, il tenta de parer, mais le piège de cette attaque et que cela lui faisait se blesser la cuisse lui-même avec sa propre lame. La douleur lui fit poser le genou à terre et Augustine en profita pour le frapper sur le crâne avec le point fermé, ce qui l’assomma net.

    Lise qui se battait contre un homme bedonnant, attaquait comme un essaim d’abeilles : chaque coup n’avait pas beaucoup de force, mais ils étaient rapides et nombreux. Son adversaire était débordé et bougeait son épée dans tout les sens en espérant éviter au mieux de se faire blesser. Il reculait lentement, Lise le poussant contre un mur pour le bloquer, le hasard fit qu’un tonneau se trouvait dans l’ombre, et à son contact l’homme bascula en arrière et tomba dedans, pour y rester bloqué. Cette scène fit rire Augustine à gorge déployée. Elle se retourna et vit que Louise était en mauvaise posture, le flan droit de sa veste était en sang, et elle était en sueur. L’homme à la cicatrice profitait de cette faiblesse pour attaquer avec plus de force, et attaquant sur la gauche, alors qu’elle tentait de parer son attaque il frappa la blessure qui n’était protégée. Louise hurla de douleur et tomba à terre, l’homme ricana en levant son épée pour l’achever, quand une larme transperça sa gorge et que la pointe apparaissait au niveau de sa pomme d’Adam. Il avait du hurler à ce moment mais tout ce que l’on pus entendre était un bruit guttural proche de celui du gargarisme accompagné d’un flot de sang. L’épée disparu alors et il s’effondra mollement, à sa place apparu Lise qui souriait doucement à son ami avant de lui tendre la main pour qu’elle se relève.

    Camille qui se battait toujours, remarqua que les autres s’approchaient et repoussant un peu son adversaire elle baissa son arme en affichant un sourire satisfait. L’homme qui s’était dès le début brisé le nez, ne réfléchi même pas tous ce qu’il voulait se venger. Il allait se jeter sur celle qu’il avait devant lui, mais au moment où allait le faire, trois lames lui caressèrent les épaules. Voyant qu’il était encerclé il lâcha son épée et leva légèrement les mains. Les mousquetaires rirent alors aux éclats.

 

    Elles ramenèrent ensuite les survivants discrètement au château, où ils furent conduit dans une salle du sous sol pour être interroger, elles savaient que le bourreau les attendaient et que différents outils de tortures avaient surement été préparé pour l’occasion. Mais c’était des traitres à la couronne et ils ne méritaient pas moins. Elles allèrent alors se faire soigner avec la satisfaction du travail accompli. Leur blessures n’étaient pas très graves, mais elles avaient toutes perdues beaucoup de sang. Elles durent garder le lit quelques jours, et Lise était complètement rétabli quand elle fut convoquée par le roi Henri XXVI.

 

    Lise mis une tenue propre et repassée, puis se rendit au bureau du roi. Ce dernier assis à son grand bureau de marbre lustrait sa fine moustache du doigt avec un air satisfait. Il y avait également le conseiller du roi le cardinal Antoine, qui s’était occupé de l’interrogatoire et le Monsieur De La Bruyère Capitaine des mousquetaires du Roi.

     - Ah ! Merci d’être venu mousquetaire. Dit le roi quand il l’a vit entrer, même si une convocation du roi était une obligation.

    Lise se courba en avant et pris place sur le siège que le roi lui indiquait. Il se leva ensuite et partagea les informations qu’il avait recueilli.

      - Le cardinal, vient de nous informer, que les traitres avaient fini par avouer l’intégralité de leur plan, que nous avons mis en échec à temps.

     - C’est en effet une excellente nouvelle. Répondit-elle alors qu’il faisait une pose pour qu’elle réponde.

     - Oui, et nous vous remercions pour le rôle que vous avez joué dans cette affaire. Ajouta le roi. Il semblerait donc que ces hommes avaient été payés par une personne, dont ils ignorent l’identité, pour attaquer la reine lors de la procession de la fête du printemps, et ensuite accuser le pays de Cardanance et déclencher une guerre. Le capitaine va s’occuper de la recherche du coupable, et vous et vos hommes, euh… femmes pouvez prendre un repos bien mérité.

     - Votre Altesse, dit Lise. Les renseignements que nous avions eu il y quelques semaines ne laissent aucun doute que cette affaire à des racines plus profondes que le simple attentat. Et il serait dangereux pour la reine d’arrêter là les recherches.

      - Mademoiselle ! La coupa le cardinal. Laissez les questions de stratégies aux hommes qui s’y connaissent. Nous avons fait tout ce qu’il fallait pour avoir la vérité, et elle nous indique que le but de ce complot était de déclencher la guerre.

      - J’ai participé à assez de batailles pour m’y connaitre en stratégie, monsieur le cardinal ! Lança-elle en levant la voix. Et je vous dis que pour déclencher une guerre on ne se contente pas d’une poignée d’ivrognes armés de couperets !

      - Voyons il est inutile de vous disputer. Coupa le roi. Mousquetaire, même si je ne remets pas en doute vos capacités, je fais totalement confiance au cardinal et à ses espions. Bien vous pouvez tous disposer.

 

    Ils sortirent tous et le cardinal parti de son côté non sans avoir jeté à Lise un large sourire satisfait.

     - Capitaine. Dit-elle. Je suis sûre que cette affaire est plus grave, il serait dangereux de la laisser ainsi.

      - Je sais. Répondit-il. Mais cela ne sert à rien d’en discuter avec le roi, j’ai essayé avant vous, mais il n’a pas voulu m’écouter non plus. Il a une confiance aveugle dans le cardinal.

       - Je vois. Alors c’est aux mousquetaires de la reine de s’en occuper.

     - Restez très discrètes, si le roi l’apprend nous aurons surement droit au cachot.

 

    Après cet accord, ils partirent chacun de son côté. Lise se dirigea vers l’aile où se situaient ses quartiers, et elle longeait un long couloir bordée de statue. Le regard vers le sol, elle était perdue dans ses pensées, soudain elle s’arrêta. Quelque chose clochait, elle était sûre que l’ombre de la statue qu’elle venait de dépasser avait légèrement bougée. Elle n’eu pas le temps de commencer à se retourner qu’une corde lui enserrait le coup. Par réflexe elle porta ses mains à la gorge, alors que son agresseur serrait la corde de toutes ses forces et la tirait en arrière. Lise baissa les bras et profita qu’il avait les bras levés, pour le frapper violement dans l’estomac. Il lâcha prise durant une seconde qui permis à la jeune femme de libérer, elle se  retourna et porta la main à son épée, et lâcha un juron quand elle se rendit compte qu’elle ne l’avait pas à cause de la réunion avec le roi. Elle observa l’homme en face d’elle : il était grand, le visage masqué et tout vêtu de noir. C’était un assassin il n’y avait pas à en douter, celui-ci sorti une dague affutée et se jeta en avant. Lise se décala sur la gauche pour éviter l’attaque, et se protégea de la deuxième qui suivit aussitôt en passant derrière la statue la plus proche. Le choc de l’attaque de l’assassin brisa un des bras de la statue qui représentait un jeune homme à moitié nu, et s’écrasa sur le sol avec fracas. Elle attrapa alors le poignet de l’homme et le tordit pour qu’il lâche sa lame, mais même si elle entendit un gémissement il tenait bon. Profitant de sa prise, elle projeta son genou dans son entrejambe, ce qui le fit hurler et enfin lâcher la dague. Habitué aux combats il se remit vite et décida d’attaquer avec ses mains, il l’a frappa au ventre la faisant reculer. Il essaya ensuite de l’atteindre au visage, mais elle se baissa rapidement et tendit le point de toutes ses forces vers son estomac. Il lui prit alors le bras et la projeta derrière lui, ce qui la fit tomber au sol, et ne lui laissant pas le temps de se relever il posa ses mains sur sa gorge et serra de toutes ses forces. Lise suffoquait, elle agitait les bras désespérée et tomba sur la dague. Sa vue devenait floue, et son instinct de survit la poussa par réflexe à poignarder l’assassin. Ce dernier se raidit avant de s’effondrer sur le sol. Lise inspirait l’air soulagé d’être en vie, contrairement à son adversaire qui atteint au cœur gisait auprès d’elle la dague toujours sur la poitrine.

       - Et merde !! lâcha t-elle, avec le peu de force qui lui restaient.

    En effet, l’assassin étant mort elle ne pouvait pas savoir qui l’avait envoyé la tuer, ni pourquoi ?

 

    Des gardes qui étaient dans la salle de repos des mousquetaires de la reine toute proche, arrivèrent alertés par les cris de Lise. Voyant le cadavre de l’assassin elle leur raconta ce qui s’était passé, puis retourna voir le roi. Ce dernier, malgré ce qui venait ce passer, ne changea pas d’avis, il considérait que c’était une attaque contre les mousquetaires qui était si controversés et non contre la reine. Elle rentra dans ses quartiers pour se réunir avec les gardes en qui elles avaient le plus confiance. Il fut alors décider qu’elles glaneraient au mieux les informations.

    Mais les semaines passèrent sans nouvelles, Lise avait fini par penser que le cardinal avait peut être raison. Elle se promenait dans le jardin du château quand Louise arriva en courant.

      - J’ai des nouvelles, au sujet du complot. Lui dit-elle. On n’avait pas arrêté tout les hommes de mains la dernière fois.

     - Comment ça ? Demanda Lise. On a fouillé la vielle auberge de fond en comble ce jour là, et il n’y avait personne.

     - C’est vrai, mais ils étaient sept à avoir été engagés, mais l’un d’eux c’est débiné et n’a pas participé.

      - Tu sais qui c’est, ou où on peut le trouver ?

     - Oui, il m’a abordé ce matin à l’école de médicine après que je soi allée voir mon frère.

      - Dans ce cas amène-moi à lui tout de suite.

    Les deux mousquetaires, rejoignirent ce témoin inattendu et furent choquée par ce qu’il leur révéla. Mais le plus terrible était que l’attentat le jour de la fête du printemps était vraiment préparé, et que tel qu’était organisé la garde il serait surement réussi. Elles retournèrent auprès des mousquetaires et s’organisèrent discrètement.

 

    Le jour de la fête était radieux, et le peuple était tout de joie, car aujourd’hui la cours traversera toute la ville sur des calèches ouvertes. Et ils pourraient ainsi voir leur reine et ses jeunes enfants. Certains étaient dans les rues depuis tôt le matin pour avoir les meilleures places. Les mousquetaires aussi étaient prêtent, elles étaient toutes là : une dizaine d’archères étaient placées sur les toits et une autre dizaine armées d’épées bordaient les rues. Elles avaient eu la permission de le faire sous le prétexte de surveiller la foule, et étaient ainsi aux premières loges.

    Ce fut les cris qu’elles entendirent en premier, c’était comme si la foule avait doublée et que tous criaient à plein poumons. Ensuite apparurent les hommes, ils étaient une bonne centaine, et arrivaient de tous les côtés, ils furent si rapide que le collège de calèche fut stoppé net. La foule apeurée commençait à s’enfuir loin de toutes ces armes, on pouvait entendre les femmes hurler et les enfants pleurer. Les flèches commencèrent à tomber, mais elles étaient peut nombreuses car les archères ne voulait pas blesser de civils ou même un autre garde. Ces derniers surpris mirent du temps avant de s’organiser et de riposter correctement, et les mousquetaires de la reine n’étaient pas assez nombreuses, elles se précipitèrent donc près de la calèche de la reine.

       - Entourez la reine, où ils vont l’atteindre ! Ordonna Lise.

    En effet les hommes semblaient délaisser les nobles pour se diriger vers la calèche royale. Les mousquetaires commençaient déjà à se battre contre les premiers assaillants, ils semblaient venir de tout bord et ne semblaient pas vraiment savoir se battre. Mais la deuxième vague leur donnaient du fil à retordre, et même si elles pouvaient se battre à deux contre un elles furent vite débordées et se retrouvèrent piégées contre la calèche de la reine.

    Tout semblait perdu quand soudain certains hommes qui s’étaient enfuit au début de l’attaque réapparaissaient armés de haches et de fourches. Ils se joignirent à la garde et repoussèrent les assaillants. L’effet de surprise eu pour effet que certains prirent la fuite effrayés par la population en colère, et la donne commença à changer. Les archères descendirent des toits, les ennemis n’étant pas assez nombreux pour les attaquer avec les flèches, et elles se joignirent à la bataille. Les derniers hommes qui comprirent que tout était perdu se rendirent alors pour être amenés aux cachots.

     - Je vous avais bien dit que cette histoire cachait quelque chose de bien plus grave que le simple attentat d’une poignée d’homme ! Lança Lise au cardinal qui s’était approché. Ce dernier contrairement à son habitude ne répliqua pas, il ne pouvait que remarquer qu’elle avait raison, et que si elle n’était pas restée alerte, les conséquences auraient pus être bien plus grave.

 

    Quand le calme fut complètement revenu, la cours retourna au château et les rues furent nettoyées. Les mousquetaires furent félicités, et le grand diner du soir fut fait en leur honneur. Lise refusa de quitter la reine, car elle ne savait toujours pas qui avait tout commandité, mais tout ce qu’elle avait appris lui donnait une idée de l’identité du coupable. Et pour qu’il se montre ce n’est pas discrète qu’elle devra être mais complètement invisible. Pour cela elle avait besoin d’une aide dont elle aurait aimé se passer.

    Le diner avait été somptueux, l’humeur était joyeuse et tout enclin à la fête. Et ce n’est que tard dans la nuit que l’on se coucha. La reine regagna ses appartements accompagnées de ses suivantes qui l’aidèrent à se changer, elle était chambouler par l’attaque du matin, mais une jeune femme de sang royal était malheureusement habituée à ce genre de choses. Surtout quand l’on vient comme elle d’un royaume guerrier. Quand elle fut prête elle alla dans sa chambre et ses suivantes la quittèrent.

   A peine la porte était fermée, qu’une partie du mur s’ouvrit et qu’une ombre noir en sorti. Pour connaitre ce passage secret, il ne faisait aucun doute que c’était une personne du château. Une main passa sous la veste et la lame d’une dague brilla à la lumière des bougies, cela attira alors l’attention de la reine ?

     - Qui est là ? Demanda t-elle la voix tremblante, elle frissonna quand elle vit l’intrus, mais elle se rappela qu’une reine devait être forte, elle ajouta : Vous n’avez rien à faire ici ! Allez vous en ou j’appelle la garde.

    Cela ne s’embla pas inquiéter l’inconnu qui avançait toujours calmement vers elle. La reine se précipita vers la corde de la sonnette pour appeler à l’aide, mais il était plus rapide et elle fut stoppée avant de l’atteindre. Il lui tenait fermement le bras pour ne pas qu’elle s’échappe. La reine pus alors voir le l’intrus, et son visage afficha une grande surprise.

      - Vous ! S’écria t-elle dans un murmure.

    Il brandit alors sa dague, pour la poignarder quand une main l’attrapa et le tira en arrière. Il se retourna pour faire fasse à Lise qui s’était caché dans la grande armoire dont les portes étaient maintenant grandes ouvertes. Elle avait attendut jusqu’au moment où elle était sûre de ses intentions, mais sa position ne lui permettait pas de voir l’homme sortir son arme.

     - Capitaine, vous me décevez grandement. Dit-elle.

     - Vous ne pouvez pas comprendre !! Rétorqua le Capitaine de La bruyère, avec une voix qui termina la phrase dans les aigues. Je l’aime, je l’aime tellement.

   - Vous avez une drôle façon d’aimer. Répliqua Lise. Quel homme essai d’assassiner ainsi la femme qu’il aime.

     - C’est parce ce que l’aime que je dois la tuer ! Hurla t-il avec un air de dément. Si je ne peux pas l’avoir personne ne l’aura !!

    Il se jeta alors sur Lise qui dégaina son épée, étant maître d’arme il arrivait sans trop de difficulté à se battre à la dague contre une longue lame. Le combat était impressionnant : attaques et parades se mêlaient dans une valse, et aucun des adversaires ne semblait avoir le dessus. Lise compris qu’elle devait passer outre les règles de l’escrime, elle baissa sa lame comme si elle préparait une attaque laissant ainsi le capitaine s’approcher sa dague levée, et se décala au dernier moment pour se plaça derrière lui. Quand il se retourna, elle lui planta sa lame dans la poitrine. Et alors qu’elle retirait son épée ensanglantée de son corps il s’effondra les yeux plein de larmes.

 

    Lise tira ensuite la sonnette, et il ne fallu pas une minute au cardinal et ses gardes pour arriver. Il fut d’ailleurs stupéfait de voir le capitaine des mousquetaires à terre.

       - Allez prévenir le roi. Ordonna t-il à l’un de ses gardes. Je dois dire ma chère que je ne m’attendais pas à ce que les choses tournent ainsi. Je comprends pourquoi je n’avais aucune information, le capitaine avait la charge des espions et il devait les passer sous silence. Savez-vous pourquoi il a fait tout ceci ?

        - C’est parce que…. Commença Lise

     - Parce qu’il était fou. Coupa la reine. Il était persuadé que j’étais une mauvaise reine et que l’on devait m’éliminer. Maintenant emmenez le, je ne veux plus le voir.

    Les gardes emmenèrent le corps et tous allaient sortir quand la reine demanda à Lise de rester.

      - Je sais que j’aurais dû dire la vérité, dit-elle, mais le roi est si jaloux et il en aurait fait de la fièvre s’il savait que c’était parce que l’on m’aimait

      - Je comprends. Répondit Lise.

      - Mais ce qui me déçoit c’est de ne pas avoir été mise au courant.

      - Tout est allé très vite, je n’ais quasiment pas eu le temps de tout préparer.

     - Bien, c’est pardonner dans ce cas. Dit la reine en souriant, puis après une pause elle ajouta : Père a été bien mal avisé de vous bannir, vous auriez été une excellente reine pour notre royaume, ma chère petite sœur.



26/04/2012
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