Le 18 Novembre 2010 : Nicolas, 11 ans!
Nicolas, 11 ans!
Nicolas n’avait que 11 ans, mais il était plus grand que ses autres camarades de classe. C’était le petit garçon que tout le monde adorerait avoir. Il était blond, avait les yeux d’un bleu ciel. Il était toujours bien habillé et était toujours le 1er de la classe. La politesse lui avait été enseignée par une maman qui avait la plus part du temps, un regard attentionné et des gestes câlins envers lui. Il était envié de tous, adoré par beaucoup, et détesté par certains.
Le tableau que sa vie dessinait était proche de la perfection. Une belle maison avec jardin, un chien avec sa niche devant la maison. Des parents gentils et attentionnés. C’était un joli tableau que les gens regardaient en ne voyant que ce qu’il avait envie de voir. Personne ne demandait à Nicolas pourquoi il n’invitait jamais personne chez lui, et pourquoi il refusait toujours les invitations. La solitude était sa seul compagnie.
Un matin, sa maman ne se réveilla que trop tard pour ce petit garçon qui avait si faim qu’il voulu se faire une tartine. Malheur à lui qui mis de la confiture partout. Une fois réveillée, cette dernière aperçue le garçon avec un couteau dans une main et une tartine dans l’autre. Elle se mit à crier, crier si fort que le garçon resta pétrifier. Elle se rua sur lui et lui arracha le couteau des mains. Sa paume fut coupée dans l’élan du geste. Dix points de suture. Pendant que la mère l’emmena à l’hôpital paniqué, elle lui promit un chien s’il ne racontait rien. Il avait eu droit à de la compagnie pour ses 9 ans. C’était pour acheter son silence sur la cicatrice. Nicolas était si content. De toute façon que pouvait-il dire ? A qui ? Il ne voulait pas qu’on fasse du mal à sa maman.
Son père lui ne voyait rien. Tout ce qu’il lui demandait, c’était de bien étudier. Il lui offrait souvent des choses comme récompense. Et Nicolas étudiait, espérant qu’un jour il recevrait autre chose que des objets… Peut-être un peu plus de présence. Lorsqu’il avait six ans, il trouva plein de bouteille un peu partout dans la maison. Encore un de ses jour ou sa maman ne voulait pas se réveillé. Il avait vu un concours de bowling et avait demandé qu’on l’emmène jouer. Personne ne l’entendit. Il était comme invisible la plus par du temps. Sauf quand il y’avait du monde autour d’eux. Il décida donc de jouer chez lui. Il prit son ballon puis il le fit rouler comme à la télé sur les bouteilles qu’il avait soigneusement placer comme des quilles. Ce jeu lui couta un œil au beurre noir et toute une journée puis toute une nuit enfermé, oublié dans le cagibi. Nicolas n’aimait pas le cagibi. Il se promit de ne plus jamais y retourné. Surtout que sa maman aussi avait beaucoup pleuré.
Chaque famille à des règles et chaque parent impose à ses enfants un comportement. Chez Nicolas, il fallait avoir de bonnes notes, être toujours gentil. Ne pas pleuré, ne pas se plaindre. Ne pas déranger maman pendant qu’elle boit et pendant qu’elle dort. Ne pas raconter aux autres ce qui se passe à la maison. Même Rita qui venait une fois par semaine pour nettoyer ne devait rien savoir. Il ne faut pas hausser la voix en présence d’adulte et ne pas juré. Si ses règles n’étaient pas respectées, Nicolas était puni. Tout parait tellement beau lorsque l’on regarde le monde d’un œil extérieur.
Qui sait ce qui se passe dernière chaque porte close ? Une maman qui parait attentionné peut être une alcoolique en dépression. Un père idéal, peut être un absent permanant. Un enfant modèle peut être la souffrance et la solitude réunit. Un chien peut devenir une raison de vivre. Et nous que voyons nous ? Ce qui est sur, c’est que nous évitons de voir les cicatrices et les regards triste.
Avez-vous un Nicolas dans votre entourage ?