Atelier d’écriture : HisToiRe PouR TouS

Le 15 Septembre 2010 : Cette Fois...

Cette Fois...


Toute les histoires commence par ‘’il était une fois’’. Celle-ci commencera par :


Cette fois, Saera était belle et bien encerclé. Elle qui avait toujours échappé au pire danger durant sa courte vie, sentait la fin approcher, pour de bon. Elle leva la tête au ciel, désespéré, et afficha un doux sourire. Son épée à la main, elle se demanda à quel moment tout avait commencé à basculer.


Saera était le genre de fille solitaire, une dure à cuire impossible a dompté et ayant toujours l’air d’en vouloir au monde entier. Elle était comme ces héroïnes de romans. Elle savait se battre et elle était, oh que oui, elle était Belle. Elle ne le savait d’ailleurs que trop bien. C’est la raison pour la quelle elle se laissait négligé. Cheveux court en bataille, pantalon et chemise délavé qui laissait tout de même deviner sa fine taille malgré ses efforts à se camoufler. Une épée à la hanche et des bottes d’homme complétaient sa tenue peu féminine. Ce qui est étonnant, c’est qu’elle attirait tout même les pires hommes.


Jamais elle ne se préoccupait des autres. Elle se disait qu’elle ne pouvait se le permettre si elle voulait survivre. Elle avait vu des enfants se faire tabasser pour un morceau de pain volé, des femmes battus ne voulant se dévêtir, des vieux maltraité par leurs propres rejetons, des jeunes hommes bizuter pour se faire accepter… elle en avait vu des choses, qu’elle aurait préféré ne jamais voir.


Et c’est cette fois la, qu’elle ne pu faire l’aveugle. Cette fois la qu’elle ne pouvait plus détourner les yeux et avancé. Cette fois de trop, qui l’aurait engloutie si elle ne réagissait pas.


Saera se rendait souvent près du ruisseau qui passait à travers la foret des Razares. Il y avait un coin ou personne ne se rendait jamais. Etait-ce parce que son havre avait été souillé qu’elle ne pu se retenir ? Ou était-ce parce qu’elle aurait pu être à la place de cette jeune fille, il y quelque année ? Saera les observa caché derrière un talus. Plusieurs hommes portant l’emblème des Razares, qu’elle n’avait à son plus grand bonheur jamais rencontré auparavant, avaient encerclé une jeune fille frêle et terrifié. Ses vêtements étaient déchirés et tous riaient fortement autour d’elle… L’un d’eux s’en approcha.


Saera avança discrètement, assez près de l’un d’entre-deux, s’aidant des arbres tout autour. Elle lui brisa le cou et accompagna son corps au sol. La fille se débattait. Elle était courageuse. Elle tenait bon. Et un autre cou brisé… Encore un ! Saera voyait la jeune fille usé de sa dernière force pour repoussé l’homme d’un coup de pieds.


-          Alors messieurs ! On s’amuse ? Intervint-elle enfin, dégainant son épée.


Tous se braquèrent et dégainèrent à leur tour. Puis voyant Saera, qui était beaucoup moins imposante qu’elle ne l’aurait voulu, se mirent à rire. Notre héroïne était habituée à ses moqueries. Elle en prenait toujours avantage. Profitant de leur manque de concertation, tel une flèche, elle en transperça deux et un troisième tomba à genoux sous son épée taché de leur sang. Plus personne ne bougea. Ils étaient à présent tous figé. Les yeux de la jeune fille pleins de reconnaissance étaient rivés sur Saera, attendant un signe de sa part, que cette dernière lui donna. D’un geste de la tête, elle demanda de fuir. C’était sans compter sur les Razares qui lui barricadèrent la route.


Le combat acharné commença. Il en restait quatre. Saera était agile et rapide de par sa fine corpulence. Elle esquivait habilement les attaques, s’aidant de tout autre d’elle.


-          Tu vas crever sale garce !

-          Hmm, tu crois ? Se moqua-t-elle.

-          Tu es bien sur de toi ! Tu ne sais pas que les Razares ne perdent jamais ?

-          C’est votre façon de voir les choses. Pour moi, vous faites parties de ceux qui ont perdu dès la naissance.


Puis elle dirigea son épée en sa direction, et d’un seul geste précis, elle le décapita. Les trois autres se ruèrent sur elle. Enfin, la jeune fille était libre. Saera pouvait entendre le bruit de ses pas fuyant à travers la foret. Elle avait réussit. Elle l’avait sauvé. D’un dernier élan d’espoir elle vaincu les trois derniers. Puis elle se laissa tomber. Elle fixa le ciel. Le soleil transperça les feuillages. Quelle beauté, se dit-elle, pour la 1ere fois sereine et fier d’elle. A bout de force, elle perdit connaissance.


-          Les Razares ne perdent jamais !


Cette voix rauque la réveilla et la fit sursauter. Elle se leva épée à la main. Saera était belle et bien encerclé. Elle qui avait toujours échappé au pire danger durant sa courte vie, sentait la fin approcher, pour de bon. Elle leva la tête au ciel, désespéré, et afficha un doux sourire. Son épée à la main, elle se demanda à quel moment tout avait commencé à basculer.


Peut être dès le moment ou elle vint au monde.



22/09/2010
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